Ci-dessous le récit de Jean-Marie Moitrot concernant un Jazzbandophone 50 touches, publié en 1997 dans la revue Musiques Mécaniques Vivantes n°24, éditée par l'AAIMM.






Ce Jazzbandophone est un Limonaire portant le numéro 4763 ce qui situe sa fabrication en 1925 d'après les registres Limonaire qui précisent qu'il était "en magasin".
Sur la plaque bois d'atelier correspondant à ce numéro de fabrication, qui et conservée par le musée des Gets, il est inscrit "48 touches" (ce qui ne correspond pas au catalogue) et "Ramoni  -  Lemoine".
La manufacture Lemoine de Lille avait été rachetée par Limonaire et le nom Ramoni doit être celui du facteur d'orgue ayant travaillé sur l'instrument.


Selon le registre Limonaire, cet orgue devait encore être en magasin peu avant la fermeture de Limonaire. Or Georges avait été prévenu par un contremaitre de chez Limonaire avant la saisie par les divers créanciers pour venir prendre du matériel à Paris en dédomagement des travaux non payés. C'est ainsi que Georges a récupéré cet orgue comme le confirme le courrier de JM Moitrot ci-dessous et que tout naturellement il met son nom par-dessus avant de le vendre.





Limonaire

Au décès de Camille Limonaire en 1920, son frère Eugène vend la manufacture et la société s'appelle désormais "Société pour la fabrication des instruments pneumatiques."(S.F.I.M.P)

Les limonaires continuent d'être construits avec les anciens ouvriers même si la production est limitée.

Le 22 octobre 1922, la S.F.I.M.P. est vendue à monsieur René Savoye : jusqu'au 17 mai 1929, elle devient la Société Anonyme des Anciens Etablissements Limonaire Frères.


L'entreprise a fait faillite en 1929 mais elle est à nouveau reprise le 15 juillet 1930 par le Consortium Général de l'Industrie foraine : un inventaire est réalisé par l'étude de Maître Constantin, notaire à Paris, 9, rue Boissy d'Anlas. C'est ce précieux document qui a permis de retracer les péripéties de l'usine jusqu'à sa fin en 1932 (source D. Début).









Le manège de Madame Martin